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NOTRE SÉLECTION DE POÈMES : Henri CACHAU

ANADYOMÈNE…


Venu il ne savait d’où l’animal imberbe
Etonné le chasseur suspendit l’armement
Ne put s’en empêcher tout en rampant dans l’herbe
Une fois convaincu d’un gibier innocent
S’en approcher inquiet de ses appas superbes…

Adam fut le premier à découvrir vos fesses
Ne pouvant alors être traité de voyeur
Avant qu’il ne comprît et s’en fût à confesse
Demander à celui qu’il prendrait pour seigneur
Y a-t-il péché à suivre cette gonzesse

Ou bien me soumettez ignoble tentateur
M’attachez tant à ses yeux qu’à ses longues tresses
Et pire au balancement de son postérieur…
N’en déplaise à certains chouette votre promesse
En seriez-vous vraiment l’inconséquent sculpteur…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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RIEN NE VA PLUS…


Faites vos jeux…
Comme si tout devait
Comme s’ils n’étaient déjà
En partie réalisés
L’A.D.N les gènes
Que tout est hasardeux
Parfois chanceux aussi…

Parlons-en du hasard
Cher à Blaise Pascal
Bienveillant pour les uns
Malveillant pour les autres
Inconsistant
Se fiche de leurs tronches
Plus encore de leurs billes
Dépendantes du rouge ou noir
Mais d’une rotation qui vaille
La terrestre…

Nous donne à comprendre
Tant pis pour les crédules
Ou les irréligieux
Que les jeux sont faits
Que si joueurs nous fûmes
Les tarots cartes et dés étaient pipés
Les jetons et patrimoines épuisés
Les croupiers soudoyés
Et les banquiers véreux…

Qu’en guise de roulette
Le destin nous précédait
Qu’il n’était pas nécessaire
D’avoir le gousset plein
Ni d’être bien nippé
Seulement de savoir
Qu’un tiens vaut mieux…
Qu’en dernier ressort
La russe est préférable à l’anglaise
Pour le suspendre…

Rien ne va plus
Faites vos jeux…
Mais cela est hasardeux
Parfois chanceux aussi…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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DES RÊVES…


Des rêves aux cauchemars la palette était large
Nous aurions pu choisir mais parfois l’aléa
Inconvenant toujours et fort lourde sa charge
En dévoyait leurs cours vers des alinéas…

Dont les divers scénarios se voulaient des pires
Abandons désamours jusqu’aux crimes de sang
Comme si méritions de dieux soulever l’ire
Qui au mitan des nuits nous tenait gémissants…

Car riche et alléchant ce spécieux catalogue
Dont a priori seules des réminiscences
Directement soumises au divin décalogue
Malvenues fréquemment heurtaient la bienséance…

N’en demeurait au matin qu’interrogations
Concernant de ces songes l’authenticité
L’absurde autorisant de leur fréquentation
D’en apprécier latente leur facticité…

Beaucoup moins ces rappels de périodes néfastes
Où notre lâcheté produisant ses effets
A point nous signifiaient par leurs brutaux contrastes
Qu’il en irait ainsi de nos futurs méfaits…

De chacun demeurait l’improbabilité
Sur le petit matin d’une chute inquiétante
De rôles dévolus dont l’attractivité
Au fil de la journée deviendrait oppressante…

Jouets de figurations souvent équivoques
Dont nous ne maîtrisons pas leurs finalités
Toutes émaillées d’incidents qui nous provoquent
Un amer sentiment de culpabilité…

Leurs suspensions occasionnent sursauts ou gêne
La volonté soudaine d’un dégagement
L’espoir vain de se libérer d’une géhenne
Dans laquelle grandissons démesurément…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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MARÉES…


Combien de marins d’hommes chérissant la mer
S’y sont affrontés pour mieux commettre l’impair
Lors de traversées où noroît ni alizé
Ne les troublèrent autant que l’art de composer…

Une coulée de mots une montée de fièvre
Avec la sensation peut-être le genièvre
De vraiment s’attaquer à des causes éternelles
Un ‘Océano nox’ faisant partie d’icelles…

En mal utilisant de pauvres expédients
Souvent inefficaces et de mauvais escient
Quand levées les tempêtes incitaient au baroud
Ces aèdes d’un soir et autres tourlourous…

Qui poétereaux à leur insu devenus
S’aventurent hautains sur des flots inconnus
Y prétendent souvent à des gestes illustres
Ayant pour dessein de la Poésie son lustre…

Sur lesquels de géniaux précurseurs égarés
Y furent engloutis par de fortes marées
Dont surnage encore de leurs sublimes élans
Au delà du salé du varech les relents…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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marcheurs

(illustration : Marcheurs, acrylique 81)

NOUVEL AN...


On ne change pas d’année comme on change d’heure
Le pas est différent plutôt une enjambée
Qui autrefois insoucieux lorsqu’on gambadait
S’en arrangeait des obstacles et de nos gageures…

De celle qui fuit nous tutoyâmes le pire
Et l’espoir que nous portons sur celle qui vient
Nous autorise-t-il si l’aléa survient
De ses semaines et jours si malvenus maudire…

Ne restent que nos vœux hélas de convenance
Que nous distribuons sans nous faire prier
Bien sachant que ni souhait ni calendrier…

Dont ses quatre saisons ne nous séduisent plus
Malgré un œil jeté sur ce qui aurait pu
Jamais ne s’accorderont à nos prévenances…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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OMBRES CHINOISES...


Sur les murs se mélangeaient
Celles animalières
Tigres ou éléphants
Dont les rugissements et barrissements
Ajoutaient à mon effroi
Simulé…
A celles des défunts
Les Zéphyrin et Félicie
Les Anthelme et Rosalinde
Ne provenant d’autres Indes
Que celles imaginées
Pars l’illusionniste…

Qui au-delà du bestiaire
Tigres ou éléphants
Reproduisant sur les murs
De mes nuits blanches
Ces disparus
Volontairement m’insérait
Dans ce monde
Des Zéphyrin et Félicie
Des Anthelme et Rosalinde
Auquel je n’aurais pas dû
Sinon par mégarde
Y accéder…

Souhaitait-il que je l’accompagne
De sa fidélité témoigne
Envers ces ombres chinoises
Dont je subissais la toise
Ces Zéphyrin et Félicie
Ces Anthelme et Rosalinde
Qu’il projetait…
Ne provenant d’autres Indes
Que de ses mains et doigts
Grâce auxquels
Manipulateur
Il les réhabilitait…

Leur attribuait des rôles
A sa guise les échangeait
S’amusait de leurs travers…
Sans comprendre
J’en riais
De ces Zéphyrin et Félicie
De ces Anthelme et Rosalinde
A mes yeux désuets
Mais si peu
Puisque chaque soir
Après les éléphants
Leurs couples rappareillaient…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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D’AMERIQUES...



Je cinglerai vers les Indes leur a-t-il dit
Vous en rapporterai des épices de l’or
Du bois des émeraudes et des maravédis
Exponentiellement augmentant vos trésors…

C’est en doublant craintif les colonnes mythiques
Que l’amiral Colomb s’en fut vers l’indigène
Au gré des courants et zéphyrs de l’Atlantique
Mouilla sa flotte à des milles de Carthagène…

Les alizés l’incertaine navigation
S’aperçurent enfin les côtes amérindiennes
Des débordements s’ensuivirent de factions
Dont les razzias hélas n’eurent rien de chrétiennes…

Comices comptoirs l’orpaillage le coca
Suite aux exactions renchérirent l’entreprise
Caravelles et galions de l’autochtone Inca
Dévoyant importuns l’adéquation promise…

Puis l’import et l’export finirent par corrompre
L’aphrodisiaque nuit américo-latine
Antillaises et mulâtres avilies mais sans rompre
Epiçant des colons les torpeurs androgynes…

Riches et repus foncièrement désolés
De n’avoir pas su d’Andalousie ou de Castille
Quand à leur entour s’érigeaient des mausolées
En transborder ni l’honneur ni les séguedilles…

Ils s’endormirent laissant aux originaires
De leur prostitution viser au métissage
Puis échanger ces riens qui extraordinaires
Jusqu’aux Flandres leur assureraient l’afflouage…

Atteindrons-nous jamais ce cœur du nouveau monde
Suffit de feuilleter atlas et portulans
D’un hésitant index courir la mappemonde
Puis sur le Potosi l’arrêter flageolant…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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PROCRASTINATION...


Ni par ici ni par là mais où donc alors
Les rechercher ces bonnes raisons de survivre
Auxquelles n’attachons puisqu’incluses aux décors
L’attention nécessaire pour les faire vivre…

Serions-nous à ce point malavisés ou ivres
Qu’abandonnés nos paris nous laissions au sort
Le soin de les tourner ces pages du grand livre
Dont un signet ancien témoigne du report…

De nos engagements de nos vagues promesses
De nos étourderies et procrastinations
S’ajoutant aux commandements dont se confesse
N’avoir jamais respecté leurs résolutions…

En chemin oubliées subjugués que nous fûmes
Par de fausses annonces et des discours spécieux
Auxquels jamais si perspicaces nous ne dûmes
Ni oreille ni temps leur accorder grands dieux…

Ni par ici ni par là mais où donc alors
Les recouvrer ces bonnes raisons qui délivrent
Mieux nous aurions pu nous référant à nos torts
Sournoise y repérer l’inélégante vouivre…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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PÂRIS...


Emeline Marcella Loraine Nelly
J’avais de belles prises dans ma gibecière
J’aurais pu sagement les conduire au logis
Caresser leurs pelages ôter leurs jarretières…

J’ai préféré courir les grands bois les halliers
Débusquer des proies à mon avis plus altières
Y jouer les Nemrod suivi de marguilliers
La nuit nous ramenant à des idées plus claires…

Je n’osai de Pâris singer son jugement
Et si je me tins coi dérouté par leurs charmes
Durant ces venaisons où la chasse souvent
Me maintint à l’abri d’impudentes alarmes…

De ce piège ou l’appât se confond aux appas
Délibérément j’en concevais l’interdit
Offrant à ce gibier son droit à ce pourchas
Plus l’offre de l’amour craignant que l’hallali…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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BÉTELGEUSE...


Mère me disait toi et ta tête chercheuse
Qu’espères-tu trouver dans les constellations
Mieux vaudrait t’attacher à la contestation
Il est vrai j’avais un faible pour Bételgeuse…

Sans doute nourrissais-je pour les défections
Souvent indélicates de mes amoureuses
Au delà de leurs attitudes luxurieuses
Une haine égale à leurs mystifications…

Un carburant d’une efficacité douteuse
Au moment d’aborder les hautes illusions
Dont certaines vouées à leur vénération
Parfois se condensant en une douloureuse…

Irrépressible et dérisoire constriction
Menaient à rire ces insatisfaites gueuses

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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CIGARETTES...


C’est toujours sur l’aurore que nous périssons
Abandonnés de tous car recrus de fatigue
Ces surveillants de nuit dont la seule mission
Est d’empêcher que camarde y danse sa gigue…

Lorsqu’à notre entour les bruits et formes estompés
Nous naviguons à vue gorgés de sédatifs
En recherche d’un terme mi-développé
Dont nous entrevoyons l’aspect rébarbatif…

Souligné malgré l’extinction de la lumière
Certains compagnons ayant montré le chemin
Sans plainte ni mot en refermant leurs paupières
Puis en catimini s’en allant au matin…

Lequel nous laissera sans quêter notre avis
Seuls nous dépatouiller que le diable l’emporte
Alors que confondant sa loupiote de nuit
Nous croirons voir le jour par le dessous des portes…

Souvent consternante l’injustice de Dieu
Plus d’égards bénéficiant ceux dits à perpette
Que les moribonds assujettis à l’odieux
Les palliatifs n’ayant pas droit aux cigarettes…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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L'HORIZON...


Un pas engage l’autre dit-on
Il en va d’un compas d’une allure
De regards fixés sur l’horizon
Alors que sans cesse ses lignes bougent
Depuis un train express entr’aperçues…

Il en va aussi de la déclivité
De l’inclinaison de nos amours
Du devancement d’une illusion
Donnant sur d’abrupts dénivelés
Et des désorientations toujours…

Ou bien plus l’esprit que la nature
Circonvenant de nos sens la vision
De nos corps sollicitant la voilure
A quitter nos réduits nous abjure
Puis à porter plus avant nos arpions…

Celui d’une quelconque élévation
Sachant que suite à son abaissement
D’équinoxes en marées les syzygies
En ne dédaignant pas l’entourloupe
Sur l’ivresse de l’homme parient…

Un peu engage l’autre dit-on
Il en va d’une fière attitude
De regards fixés sur l’horizon
Bien que malmenées nos certitudes
Assujetties à ses vacillations…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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SOURICIÈRES...


Foncer la tête la première
Ou peaufiner son choix
Le désir bat au rythme des paupières
Lorsqu’il loge sous leur toit…

Celui du cœur et des artères
En alerte chaque fois
Que des trottins ou douairières
Les mettent en émoi…

Quant au sol une jarretière
Abandonnée parfois
Laisse songer aux souricières
A de la mauvaise foi…

Car c’est au fil de nos rapières
Plus souvent qu’on ne croie
Que dédouanant nos prières
L’amour établit sa loi…

S’ensuit une histoire de clairière
De corps au fond des bois
Ouvrant hélas sur des carrières
Avec la mort au bout des doigts…

Foncer la tête la première
Mieux peaufiner son choix
Le plaisir ne prend garde aux arrières
Seul s’attache à sa proie…

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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PAPILLON...


Est-il de nos étés l’agent le plus frivole
Tout autant enivré de lumière et luxure
De couleurs d’odeurs une vraie sinécure
Ce blanc lépidoptère subsumant son rôle...

Qu’il mène en lutinant marguerites et violettes
Des fleurs épanouies toutes reines des prés
Qu’il visite affamé s’immisçant au plus près
De leurs profonds calices aux corolles ouvertes...

Ivre ce danseur qui sans cesse virevolte
Alors qu’être aérien qui demain rampera
Ne sachant que chenille il ressuscitera
Débauché viveur mène une vie désinvolte...

De ces fleurs s’attachant à leurs défloraisons
Ses battements d’ailes soulevant ceux des cœurs
De ces belles de mai jalousant leurs consœurs
La pâquerette dénonçant leurs abandons...

Trop court étant l’été l’hiver étant trop long
Empressé n’ayant que faire de leurs langueurs
D’une trompe assassine déclenchant leurs pleurs
L’une après l’autre les gratifie l’apollon...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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ARROI...


Saisis de nostalgie c’est l’arroi qui chancelle
Alors qu’en nos raisons gagne le désarroi
Qu’aucun homme fut-il dieu haruspice ou toi
N’évitera le tremblement de nos nacelles...


Celles que nul complice n’en maîtrise l’erre
Indûment orientée par ces faux astrologues
Sachant que ces saisons issues du décalogue
Mal nous conduiront à figurer sur la terre...


Qu’importent donc mauvais penchants et paraboles
La science des tarots la numérologie
Sommes-nous à l’abri de leurs folles inepties...


Lorsqu’au mot saisissons leurs vaines fariboles
Les astres nous guident surveillent l’élément
Sans crainte saurons-nous en jouir humblement...

A des ressorts secrets du plaisir un sursaut
Ayant pu sur le tard et même par défaut
De ces regrets têtus en suspendre l’histoire...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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REGRETS...


Sur le tard des regrets de chair inapaisée
Malmenés titillant des sens qui n’en ont plus
Abandonnent un flot sur l’instant effacé
D’images d’où émerge une amante et son nu...

Inconsistante l’idée d’un amour perdu
Offensé par le temps de l’un sa jalousie
La conjugaison de deux corps qui n’en sont plus
De l’autre ses éternelles palinodies...


A la place des cœurs s’étaient levées des pierres
Dans ces heures ou chacun contenant ses prières
En son for intérieur osait encore croire...

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DU TIR


Lèverait-il l'archer s'il n'existait de cibles
Ses regards poings tendus ou armement léger
En direction du blanc de son vide intangible
Figurant au-delà de l'effort ce secret...

Conciliant en son centre un rapport inégal
Entre force brute son expulsion violente
D'un assaut projetant l'idée d'un coup légal
Insignifiant dessein qui en esprit s'arpente...

Malaisément sans doute en tant qu'arbalétriers
N'ayant eu l'heur aux combats de posément choisir
Entre proies ennemies ces preux ou chevaliers
Exposant à cent pas d'un destin ses loisirs...

Conséquents du hasard de la fureur des sangs
D'un heureux maintien face à la gent féminine
Interceptant-elle sans maudire un instant
D'un tir l'inanité dont l'effet se débine...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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SACRILÈGE


Tant de maux et de mots tenaient du florilège
Que tard nous soumettrions à la confession
Ne se connectaient-ils pas sans nulle concession
A ce que nos cerveaux pensaient du sacrilège...

Car jamais nous ne sûmes dans la retenue
Maintenir à carreau nos troubles émotions
Débordant anarchistes en des profanations
Commises en réunion à même la chair nue...

Génomes et gamètes poussaient à l'aventure
La sortir du quartier en était l'illusion
Les mannequins d'ailleurs au gré des devantures...

Signalaient à l'envi d'une contradiction
Les vains cheminements malgré leur fière allure
Aboutissant aux remords à la contrition...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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GIBOULÉES


La giboulée de mars giflait mon impatience
Et mes fleurs au trottoir ces roses éparpillées
Les déjetant le vent si fou primesautier
Alentour signalait la fin d'une romance...

La giboulée de mars giflait mon espérance
Et mes pieds et mes mains mon cœur de gel transis
Maudissaient sa bise sa bruine mais aussi
D'une blonde fiancée la boudeuse inconstance...

La giboulée de mars raillait ma tempérance
Enjouée déversait ses mille intempéries
Grésils ondées hallebardes des facéties
Dont les pires éléments fustigeaient ma patience...

La giboulée de mars simulait l'inclémence
La saison n'en pouvait d'un désordre pluvieux
Mais bienveillant l'été surviendrait orgueilleux
Pour requinquer d'amour la si frêle ordonnance...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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VEILLE


Lorsqu'en fin de soirée nous n'aurons plus sommeil
Nous sortirons les jeux les cartes et les tarots
Afin de repousser de nos états de veille
L'implicite insomnie arraisonnant nos maux...

Puis au petit matin bien après les parties
D'écarté chacun y regagnera son aire
Sur toi je tirerai cet ancien couvre-lit
Un patchwork de stigmates aux taches délétères...

Puis se levant le jour rehaussant nos misères
A cru révèlera nos drames conjugués
D'un coup tu éteindras la cruelle lumière
Dévoilant l'astre clair au travers des croisées...

Dès lors nous n'entendrons sur l'aurore blanchie
Que le vindicatif tic-tac d'un vieux réveil
Egrenant sans cesser amère litanie
Reproches et non-dits dépendants de l'éveil...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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IL SUFFIT


Il suffisait de prendre
En ce paradis lointain
Le sel
Puis doucement s'étendre
S'en remettre à demain...

Il suffisait d'entendre
Au matin de l'Eden
Son chant
Puis charmés y surprendre
La mélodie du divin...


Nous voulûmes suspendre
D'un éveil trop serein
L'écho
A notre compte prendre
Signer ce noir blanc-seing...

Il a suffi de tendre
A devenir païens
L'astuce
Pour hélas comprendre
Dieu nous voulait-il du bien...

Maintenant sous les cendres
Retrouverons-nous ce lien
De chair
A trop jouer les Cassandre
Aurions-nous perdu la main...

Il suffit de descendre
Où se clôt d'un dessein
La parole
Pour enfin y condescendre
Nous étions heureux ô combien...

Henri CACHAU Écrivain, peintre et sculpteur
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Poète et écrivain, Henri Cachau est aussi peintre et sculpteur.
Il a publié un recueil de nouvelles intitulé "Le quotidien des choses".
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Poèmes publiés sur le site internet lemanoirdespoetes.fr