Sin que lo sepas
Quiero decirte que, poco a poco dejaré de quererte.
Masticando tu sonrisa, dejaré de quererte.
Dibujando tu contorno, dejaré de quererte.
Limpiando mis ojos dejaré de sentirte.
Beberé tus canciones a sorbos de coñac.
Bailaré el bolero en el balcón mirando la ciudad.
Romperé en dos la foto a color con las esquinitas dobladas.
Guardaré en un cajón la cadenita de plata con el dije que ya no encaja.
Quiero decirte que, poco a poco dejaré
de beberte, de comerte, de acariñarte
Caminaré la línea de los pasos en tus ojos.
Me esconderé tras la lente de cristal más oscuro.
Te esfumarás entre las líneas de Neruda.
Te esfumare al cruzarme con mi diosa arquera.
Quiero decirte que, poco a poco dejaré de quererte.
Sin dramas, ni rencores.
Sin risas, sin temores.
Quiero decirte que, poco a poco nos dejaremos de amar
Y de esto nunca nada sabrás.
Adriana SILVA
(poema 77)
Sans que tu le saches
Je veux te dire que, petit à petit je cesserai de t’aimer.
Mâchant ton sourire, je cesserai de t'aimer.
En dessinant ton contour, je cesserai de t'aimer.
En m'essuyant les yeux, je cesserai de te sentir.
Je boirai tes chansons à petites gorgées de cognac.
Je danserai le boléro sur le balcon en regardant la ville.
Je déchirerai en deux la photo couleur avec les coins pliés.
Je garderai dans un tiroir la chaîne en argent avec la breloque qui ne va plus.
Je veux te dire que, petit à petit, j'arrêterai
de te boire, de te manger, de te caresser.
Je marcherai sur la ligne directionnelle de tes yeux.
Je me cacherai derrière la lentille de verre la plus sombre.
Tu disparaîtras entre les lignes de Neruda.
Je te ferai disparaître lorsque je croiserai ma déesse archère.
Je veux te dire que, petit à petit, je cesserai de t'aimer.
Pas de drames, pas de rancunes.
Pas de rires, pas de peurs.
Je veux te dire que, petit à petit nous cesserons de nous aimer
Et tu n'en sauras jamais rien.
Adriana SILVA
(poème 77)
Línea editorial
Energía atea que espanta.
Que vas y traes sin querer lealtad.
Mi corta edad, te espera.
En las sombras del alba, donde el silencio en bocca chiusa se quiebra,
la vida danza en un vaivén de sueños y desvelos,
reflejos de su lucha, de un bisogno que se aferra.
Hambre de poder en su esencia, un anhelo en los cielos.
El dinero susurra en las arterias del mundo.
Un susurro sutil que corrompe y embriaga.
Reflejan espejos de ambición en un laberinto fecundo,
dónde la paz es ceniza y la guerra persigna.
Necesidades desvestidas entre oro y desvelo,
caminos enderezados en el eco del destino,
y en la fragua del hombre, se forja su anhelo de libertad.
un canto a la existencia, notas para la vida, un verso divino que ora en silencio.
En cada guerra hay un lamento, en cada paz un eco.
Su ciclo nos envuelve es una rueda sin final.
Reflexionamos sobre el tiempo, la espiritualidad, el planeta, sobre el dolor y el viento,
y entre guerra y necesidad, hallamos lo esencial:
“Nuestra línea editorial “
Adriana SILVA
(poema 75)
Ligne éditoriale
Une énergie athée qui effraie.
Qui va et vient, refusant la loyauté.
Mon jeune âge t'attend.
À l’ombre de l'aube, là où le silence se brise, bouche cousue,
la vie danse dans un tourbillon de rêves et d'insomnies,
reflets de sa lutte, d'un désir qui s'accroche.
Une soif de pouvoir intrinsèque, une aspiration aux cieux.
L'argent murmure dans les artères du monde.
Un murmure subtil qui corrompt et enivre.
Les miroirs de l'ambition se reflètent dans un labyrinthe fertile,
où la paix est cendre et la guerre persiste.
Des besoins déshabillés entre l'or et l'insomnie,
des chemins redressés dans l'écho du destin,
et dans la forge de l'homme se forge son désir de liberté.
un hymne à l'existence, des notes pour la vie, un verset divin qui prie en silence.
Dans chaque guerre, il y a une plainte, dans chaque paix, un écho.
Son cycle nous enveloppe, c'est une roue sans fin.
Nous réfléchissons au temps, à la spiritualité, à la planète, à la douleur et au vent,
et entre guerre et nécessité, nous trouvons l'essentiel :
« Notre ligne éditoriale ».
Adriana SILVA
(poème 75)
Mujer
Carta sin fecha, mujeres sin nombre.
Un susurro helado a nuestros labios.
Una triste tonada a nuestros ojos.
La oscuridad de una noche sin luna
La oración que sale del sufrimiento.
Un ruego al cielo, un grito a la tierra.
La expresión que sale de los grises rostros,
rostros que esperan compasión y respuesta a su larga ausencia.
Que de repetidos besos se ahogó en llanto, sangrando, desgarrando tantos y tantos espacios, son otros los seres que ríen aparentando encantos, cuando el abrazo entibia el tacto.
¿Y de qué sirve el dolor sin el llanto?
Y aguanto, y aguanto por estar bajo su manto, manto que encarcela el llanto.
Voy sintiendo sus palpos.
Palpos de fría manos.
Como frío su cálculo y frío el espanto y luego lloro y luego aguanto.
Incólume e inamovible menoscaba mi canto y mi canto baja en tanto, las notas bajan.
Dóciles mujeres cristales minúsculos de infinita soledad.
Que aman entre el amor.
Que lagrimean gotas de rencor.
Cuando el elogio a la crueldad es elegía y los días se despedazan sin piedad.
Van despojadas pieles, de almas destempladas, vagando.
Y luego lloro y luego aguanto.
¡No mujeres!, olviden de su recorrido el dolor
Y dediquen sus esfuerzos a la consecución de nuevas oportunidades para ser felices
Oportunidades nos traspasan, nos recorren y luego marchitas, se van.
Adriana SILVA
(poema 71)
Femme
Lettre non datée, femmes sans nom.
Un murmure glacé sur nos lèvres.
Une mélodie triste à nos yeux.
L'obscurité d'une nuit sans lune
La prière qui naît de la souffrance.
Une supplication au ciel, un cri à la terre.
L'expression qui émane des visages gris,
des visages qui attendent la compassion et une réponse à leur longue absence.
Qui noyés de larmes des baisers répétés, saignant, déchirant tant et tant d'espaces, sont d'autres êtres qui rient en faisant semblant d'être charmants, quand l'étreinte réchauffe le toucher.
Et à quoi sert la douleur sans les larmes?
Et j'endure, et j'endure d'être sous son manteau, un manteau qui emprisonne les larmes.
Je sens ses mains.
Palpations de mains froides.
Comme un calcul froid et une terreur froide, puis je pleure et puis j'endure.
Indemne et immobile, il diminue mon chant, et mon chant baisse tant que baissent les notes.
Femmes dociles, minuscules cristaux d'infinie solitude.
Qui aiment dans l'amour.
Qui pleurent des gouttes de rancœur.
Quand l'éloge de la cruauté est une élégie et que les jours sont impitoyablement brisés.
Elles s'en vont, dépouillées de leur peau, de leurs âmes discordantes, errantes.
Et puis je pleure et puis j'endure.
Non, femmes ! oubliez la douleur de votre voyage
Et consacrez vos efforts à l'obtention de nouvelles opportunités pour être heureuses
Les opportunités nous transpercent, nous traversent et puis flétries, elles disparaissent.
Adriana SILVA
(poème 71)
Despertar
Enraizada y nacida para la locura
Trae tu arco iris para el desayuno, asume tu colectividad,
trae tu magnificencia para entonar cánticos de paz.
Serendipias de tu sabiduría en la lontananza de la memoria perdida.
Siete incólumes y displicentes barrotes susurran, "Cerrado"
Ocho escalones a cuatro construyen destino.
Ante la ausencia de un ombligo, levana legítima, hilvanando finos hilos de brilloso esplendor, que la conectan con Gaia.
Enraizada y nacida para la locura
Nacida para la Luz, es una generadora manifestante que hace a la tierra soñar.
Darnos el tiempo de repensar, de crear, de cantar.
Trae tu silencio para cenar declaremos juntos, nuestro despertar
Adriana SILVA
(poema 56)
L'éveil
Enracinée et née pour la folie
Apporte ton arc-en-ciel au petit déjeuner, assume ta collectivité,
apporte ta magnificence pour chanter des chants de paix.
Sérendipité de ta sagesse dans le lointain de la mémoire perdue.
Sept barreaux, sans courbure et blasés, murmurent : « Fermé ».
Huit étapes sur quatre construisent le destin.
En l'absence de nombril, il lévite légitimement, tissant des fils fins d'une splendeur chatoyante, le reliant à Gaia.
Enracinée et née pour la folie
Née pour la lumière, elle est génératrice de manifestations qui font rêver la terre.
Donne-nous le temps de repenser, de créer, de chanter.
Apporte ton silence au dîner, déclarons ensemble notre éveil.
Adriana SILVA
(poème 56)
Petricor de pérdida
Habitación 140
Intromisión inminente del ligero filo.
Ruptura de fuerzas conectadas en el interior, separación del tronco en el árbol de la vida.
Separación de la conexión divina femenina.
¡Salen dos! ¡Se pierden dos!
Dos decisiones al filo del mal latente.
Vacío secreto de comprimido llanto, que resiliente se recupera sumiendo con dolor su pérdida.
Paso a paso se redescubre. Suavemente se sana
Repitiendo su mantra discurre lentamente.
Dulcemente dormita
Ella se pura fuerza, con el poder de sus ancestras.
Poco a poco se ama, poco a poco se reconecta.
El olor a petricor inunda sus recuerdos y en lontananza ven la figura entre las sombras azules.
Hoy hay una cama vacía, pero una vida camina hacia el futuro por otra oportunidad.
Adriana SILVA
(poema 54)
Pétrichor de la perte
Chambre 140
Intrusion imminente du bord de la lumière.
Rupture des forces connectées à l'intérieur, séparation du tronc dans l'arbre de vie.
Séparation de la connexion divine féminine.
Deux émergent ! Deux sont perdus !
Deux décisions au bord du mal latent.
Vide secret des pleurs comprimés, qui se ressaisissent en submergeant douloureusement leur perte.
Pas à pas, elle se redécouvre. Doucement, elle guérit.
Répétant son mantra, elle dérive lentement.
Doucement elle s'assoupit
Elle est force pure, avec la puissance de ses ancêtres.
Peu à peu elle aime, peu à peu elle se reconnecte.
L'odeur du pétrichor envahit ses souvenirs, et au loin, ils aperçoivent la silhouette parmi les ombres bleues.
L'odeur du envahit leur mémoire et au loin ils aperçoivent la silhouette dans les ombres bleues.
Adriana SILVA
(poème 54)
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