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NOTRE SÉLECTION DE POÈMES : Françoise Marie BERNARD


Haiti, reviens à la vie


Le temps s'est arrêté !
Silence pesant et senteurs de poussières !
Le temps s'en est allé !
Ay ! Furieux tremblement de terre !

Où est la vie dans cet univers désarmant ?
Où est le tic-tac des horloges
Et le cristal des ruisseaux scintillants ?
Et le parfum des loges ?

La Terre  a dessiné à l'envi
Une fois encore, dans cet enfer,
Ses puissantes tromperies
Laissant l'homme dénudé et amer.

L'âme de tout un peuple en détresse
Pleure, tremblant dans l'aube sombre,
Cherchant dans cette odeur de tristesse
Une lueur de vie dans les décombres.

Pauvre Haiti, tant de tristesse par le sort,
Tant de misères entretenues par les chacals !
Aujourd'hui tu pleures tes fils morts,
Ensevelis sous ton ciel tropical !

Perle Noire des Caraïbes dans le chaos,
Relève-toi avec force après tant de souffrance,
Pour reprendre goût à la vie, même si les sanglots
Nourrissent encore ton âme sans bienveillance…

Les nations du monde entier s'offrent à toi
Pour t'apporter une aide nécessaire,
Mais n'oublie pas qui tu es et méfie-toi
Des esprits trop volontaires…

Reviens à la vie, mais pas dans les bras d'un ogre puissant !
Que les faucons ne se nourrissent pas de ton malheur !
Que la misère s'éteigne par ta force et ton courage ardent
Afin qu'un jour tu puisses dire « je suis » pour ton honneur.

Ne crois pas aux mensonges trop polis !
Relève-toi sur ta terre, avec les mains de tes enfants,
Montrant au monde entier trop gentil,
Que tu es capable de rebâtir ta vie et aller de l'avant…

Belle Haïti, la vie te fait signe d'avancer
Afin de donner un sens à tout ce chaos,
Réveille-toi un matin avec l'envie de créer
Un nouveau paradis où le soleil est toujours beau…

Françoise Marie BERNARD
Le 4 mars 2010

Chili, Ecoute ta voix


Une main de géant
A caressé la lithosphère,
Des frissons lui donnant,
Là-bas sous la grande mer…

Deux minutes ont suffi
Pour maquiller les villes
En un champ d'éboulis
Sous un ciel immobile.

Un soubresaut de la Terre
A déchiré la Ceinture de Feu,
Jouant les Don Juan éphémères
Sous le regard des humains malheureux…

Des cris remontent des décombres
Appelant la vie et la lumière ;
Criant les souffrances de l'ombre,
Gémissant de douleurs sans air…

Des cris de torpeur
Déchirent le silence
Derrière la terreur
De ce chaos immense.

Une rumeur puissante
Est venue déchaîner
Le fond de l'océan
Imposant un silence étouffé…

Dans ses vagues dévorantes,
Elle a tout emmené ;
Dans un grondement effrayant…
Plus rien ! Le temps s'est arrêté !

Chili ! Relève-toi !
Ton peuple est fort !
Ne laisse pas
Les rapaces construire leur château-fort !

Ne laisse pas la misère
Et le malheur, enrichir les faucons
Venus d'autres cieux, fiers
D'aider sans humanité ni passion !

Chili ! Relève-toi !
Donne aux tiens le meilleur
Afin que la vie ait un toit
Où cultiver à nouveau le bonheur.

Françoise Marie BERNARD
Le 4 mars 2010




Jean FERRAT


Au Revoir Poète

(Hommage à Jean Ferrat)

Toi, bel oiseau du Caucase
Tu as pris ton envol,
Ne laissant que tes phrases
Dans nos esprits en bémol…

A toi poète, je veux dédier mes humbles vers,
Te disant ma grande tristesse
Que la mort, en ces heures, rend amère ;
A toi poète, qui chantas l'allégresse…

A toi l'enfant jamais guéri
Des misères du temps que certains ont voulues,
Je veux donner mon envie
D'un monde où la magie de la paix est absolue.

Tu fis chanter la plume poétique d'Aragon
Lui composant des mélodies éternelles,
Jouant les rossignols de l'esprit, dans le vallon
De ta montagne chérie, sous les ombrelles.

Tu avais dans le cœur la fidélité et le pardon,
Ces sentiments qui te faisaient aimer les gens
Sous tous les cieux, tous les horizons,
Criant l'injustice aux gens trop bien-pensants.

Humaniste dans l'âme, tu combattis les aigles furieux
Pour une vie d'amour sans servitude,
Seulement avec des mots justes, sans ire au fond des yeux ;
Bannissant la guerre sous toutes les latitudes.

Tu aimais la vie et la fredonnais sans cesse,
Parlant d'amour et d'amitié entre les humains.
Tu disais tout haut et sans ivresse
Ce que beaucoup taisait, par peur du lendemain…

Ton amour de la poésie a dessiné des papillons
Sur les fleurs de ta montagne cévenole,
Où la nature garde ses secrets dans les tourbillons
Du passé où le temps joue avec Eole…

A toi poète éveillant les consciences,
Je veux dire les leçons que tu nous a offertes
Par tes messages poétiques, dans la bienveillance
De ton cœur troubadour où la vie fut une fête.

A toi poète qui chantas ton amour à la France,
Je veux confier mes douces illusions
T'invitant dans mon rêve inconscient d'enfance
Où l'homme n'a pas toujours raison…

Au-revoir poète, ton œuvre restera
Dans nos mémoires où raisonne ta douce voix.
Ton voyage sur la grande ourse embellira
Nos cahiers de poésies, de ton or ardéchois.

Françoise Marie BERNARD
Le 16 mars 2010

Jeunesse du désespoir


Elle écrit, confie ses peines,
Décrit la vie au crayon noir,
Pleure ses peurs de la haine ;
Sur papier blanc pour encre noire…

Le monde est, pour ses yeux,
Une immensité d'injustice,
Une palette de couleurs bleues
Que les artifices ternissent…

La jeunesse crie son désespoir
Sous toutes les formes inventées ;
Qu'elles soient écritures pour exutoires
Ou violences enchaînées…

Les angoisses l'habitent ;
Chaque lendemain est une épreuve,
Chaque nouveau jour l'irrite…
Plus de visages qui s'émeuvent…

Sentiments de vide profond !
Sentiments de détresse sociétale
Où elle doit vivre, au fond,
Comme un être sans idéal…

Jeunesse au cœur empli d'orage,
Cherchant l'énigme de la vie chez les aînés
Ne lui offrant que tourments et sombres nuages…
Réveille-toi pour donner vie à la Paix !

Françoise Marie BERNARD
Le 29 janvier 2011


Une voix, mille émotions



Une belle voix, quelques chansons,
Guitare et mélodies sucrées pour l'âme,
Romantisme des textes et émotions ;
Elixir dangereux pour de sensibles âmes…

Une voix puissante et pourtant de velours,
M'emmenant dans un jardin de douceur,
Avec la tendresse et la fleur de l'amour
Quand j'avais une mer calme à l'intérieur…

Cette voix, je la ressens dans ma poitrine serrée.
C'est comme une douleur profonde et délicieuse,
Même si c'est difficile à supporter,
J'aime la ressentir aussi violente et capricieuse…

C'est un flot d'émotions tues qui tenaillent,
Pareilles à une mer déchaînée,
Se réveillant dans le creux de mes entrailles,
Appelant le verbe Aimer…

Cette voix caressante m'emmène comme un mirage,
Dans son merveilleux monde de beauté.
Des gouttes de mon âme glissent sur mon visage
Révélant ma souffrance devant la mélopée.

Des pleurs de ma source de sentiments que je ne sais retenir !
Des émotions qui chevauchent dans mon esprit tourmenté
Jouant avec ma sensibilité, depuis l'aurore endormie,
Des larmes qui, jamais ne mentent à mon âme troublée.

Je ne peux pas lutter, je ne veux pas lutter.
Des émotions qui séduisent mon esprit jusqu'au désir,
Eveillant un feu d'ambre, embrasé
Au fond de moi, auprès de mon homme endormi.

Serait-ce une flamme éteinte qui revient au jour?
Peut-être oui, me rendant à nouveau amoureuse
Même si jamais je n'ai laissé mon amour ;
Continuant ensemble sous la nuitée lumineuse…

Des poèmes doux pour une aurore de miel
Où, doucement, la musique nous berce dans cet abîme
Où nous refusons que l'aube ne s'éveille…,
Prisonniers tous les deux, de cette voix sublime…

Françoise Marie BERNARD
Le 5 août 2011
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